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Zied Dabbar: Les journalistes pris pour cibles par la magistrature

Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Zied Dabbar, a déclaré, dans Midi Show de ce mardi, que les journalistes sont pris pour cibles par la magistrature.

Il a ajouté que l'appareil judiciaire a prouvé qu'il n'est pas garant des droits et des libertés et que le pouvoir et les autorités publiques sont mécontents du travail des journalistes.

"Il ne faut pas voir l'affaire de Mohamed Boughalleb autrement que comme une suite de la série de poursuites engagées à l'encontre des professionnels du secteur. L'article 24 du décret 54 ne représente pas une menace pour les journalistes mais il risque, théoriquement, de détruire toutes les garanties relatives aux droits et aux libertés dans la Constitution", a-t-il souligné.
 
 Zied Dabbar a ajouté que les procédures ont été faites pour être respectées et que le pouvoir a toujours recours soit au Code des télécommunications, soit au Code pénal, au lieu de se référer au décret 115 relatif à la liberté de la presse. "Cela provoque un conflit de concepts, d'autant que ces lois contiennent des dispositions contradictoires", a-t-il précisé.

Et de déplorer : "Outre le chaos qui règne dans le domaine des médias, depuis la disparition de la HAICA, les journalistes n'ont plus accès à l'information. Aujourd'hui, il est difficile d'obtenir une donnée auprès d'un responsable ou d'accéder aux sessions de travail des commissions parlementaires".

Le président du SNJT a, par ailleurs, affirmé que le secteur des médias est précaire, mais le pouvoir n'a aucune intention de le réformer ni n'a présenté une quelconque initiative pour remédier aux problèmes des médias et des journalistes.

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